vendredi 30 mai 2008

Mon gazon est plus vert qu'le tien!

Alors que je n’avais rien à faire, le hasard et la télécommande aidant, je me suis retrouvée à écouter cette fort « curieuse » émission; On a échangé nos mères (Si vous connaissez cette émission, vous savez combien pas-de-chose j'avais à faire :)

Le concept de cette télé-réalité américaine est fort simple; Créée la rencontre de deux familles totalement opposées pour une durée de deux semaines (soit le délai raisonnable pour qu’une grosse zizanie bien juteuse émerge de cette confrontation.)

Les deux mères de famille doivent changer de maison et se plier, durant toute la première semaine aux règles et habitudes de leur nouvelle famille. Durant la deuxième semaine, elles prennent le contrôle du foyer et de leurs occupants et dirigent le tout comme elles ont l’habitude de le faire chez elles.

Forcément, la rencontre sera porteuse de prises de conscience, de bouleversements et parfois même de changements profitables à tous.

La motivation de ces dames (et de leurs familles) m'échappe. Pourquoi? Dans quel but? Elles croient peut-être détenir la recette magique du ménage heureux et de la famille nickel? (À moins que ça ne soit l’inverse?)

Vous laisseriez une inconnue envahir votre intimité, vous? Vous lui laisseriez le pouvoir d’établir (ou tenter de) de nouvelles règles de vie à vos gamins??

Pour ma part, j’ai trop de fierté pour laisser une prêtresse de la rectitude se dépêtrer dans mon armoire à plastiques (un solide coup de fesses est le meilleur moyen de fermer la porte et ainsi cacher le bordel qui se camoufle derrière celle-ci.)

Il y a aussi la lingerie dans laquelle il arrive que les draps contours (santé mentale oblige) soient disposés en tapons vraiment pas très harmonieux.

Pire, le tiroir à « surprises » du meuble de l’entrée ou sont rangés les trucs égarés, les choses qui traînent ou les machins qui pourront peut-être servir un jour (bout de ficelle, élastiques divers, pile alcaline presque éteinte….)

Force est d'admettre que devant tels désastres, madame blanche ville en tremblerait d'émoi et de désespoir!

Et pis, elle serait comment mon opposée?

Rigide, sérieuse, calme, posée, réfléchie, zen, silencieuse, non-proscratinatrice mais rancunière et belliqueuse…

Pfuttt…pôvre ma famille, il y manquerait vraiment beaucoup de folie dans cette maison!

Quoique, elle serait propre en maudit parzemple!

mercredi 28 mai 2008

Il était une fois un projet.

J’adore les nymphéas de Monet. À défaut de pouvoir m'offrir l'originale, j’ai eue envie de nénuphars à moi toute seule.

L’homme de ma maison m’a donc installé un bassin d’eau dans la cour arrière. Il a du faire l’acquisition et le transport d’une tonne de jolies roches (Le contenu de 3 bacs à recyclage pleins à rebord.)

À force de faire des recherches, l’idée me plaisait tellement! La tête pleine de rêves, je m'imaginais même ajouter quelques poissons au bassin!

Le ronron agréable du moteur, est un bruit apaisant, avec un peu d’imagination on pourrait croire qu’il y a un petit ruisseau chez moi.

Mais, seulement, il y a un mais...

Au contact des roches, l’eau demeure bien fraîche. Et Mia considère le bassin d’eau comme sa buvette personnelle!

Donc, pas de nénuphars, ni d’algicide d’ailleurs, c'est beaucoup trop chimique. Même si l’eau n’est pas stagnante, la circulation d’eau n’est pas assez grande pour éviter de causer des dégâts, l’eau prendra forcément une teinte verdâtre. Je tente de me convaincre que l’effet fera « nature » et joli!

Je ne suis même pas déçue!

On dirait qu’avec la venue de nos enfants, les mères, nous developpons la faculté de ne pas rêver trop fort. Il est parfois préférable de ne pas entretenir trop d'espoir sur l'aboutissement de nos envies et besoins!!

mardi 27 mai 2008

Mocheté.

Ce week-end, un incendie a ravagé une partie du tattoo-shop de chez kiki.

Pour ceux qui connaissent l'endroit, le feu à détruit toute la première partie du commerce, les dommages allant de l'entrée, aux box des tatoueurs.

Pour l'instant, le commerce fonctionne encore, car les artistes tatoueurs exercent dans l'arrière boutique.

Des travaux majeurs seront toutefois bientôt entrepris. Profitant de la nécessité des travaux de rénovations, Kiki fera faire plusieurs modifications, les tatoueurs auront désormais leurs salles privées, les plafonds seront remontés. La place sera relookée.

Bref, pour les prochaines semaines, je vous suggère fortement de prendre rendez-vous avant de passer par là!

Paroles d'enfants

Discussion autour du contrôle de soi.

Mathias-Olivier; Moi, mon papa, il l'a pas du tout, du tout, le contrôle de soi. Quand il se fâche, il devient tout rouge et il dit des mots-cacas.

Moi: Tu veux dire de vilains mots?

Mathias-Olivier; Non, non, des mots-cacas. C'est même des mots bilingues!

Jimmy: On comprend rien de ce que tu dis!

Mathias-Olivier; Ok, bouchez vos oreilles, parce que c'est pas beau...

Jimmy: On peut pas entendre avec les oreilles bouchées, voyons! On va juste les fermer un peu.

Mathias-Olivier; Shit de merde, merda, mierda.

( Déjà que le simple mot caca à un pouvoir euphorisant chez les jeunes enfants, imaginez un peu la rigolade! Mention honorable au papa, qui vraisemblablement maîtrise le français, l'anglais, l'espagnol et le portugais :)

vendredi 23 mai 2008

Artifices

Un couple d'amis. Presque 30 ans d'histoire. Plus vieux en âge, plus grande longévité amoureuse.
Un dimanche comme les autres. Rien qui ne vaille le détour d'un étonnement ou d'une inquiétude. Chacun reprend son rôle à son habitude. Les discussions fusent.

Une phrase lancée, propulsée par une mine de rien. Quelques fractions de secondes de retard, le temps d'attraper au vol la confidence marmonnée du bout des lèvres. Le temps de gérer et d'administrer avec le traitement opportun.

Un signal d'alarme qui retentit.

Ne pas baisser la garde, la mascarade se poursuit.

"Depuis Noël, nous ne partageons plus le même lit."

Les mains qui continuent leurs gestes anodins, l'attitude qui n'a point changé.
Hallucination auditive?
Regard attentif, mais rien pour attirer l'attention.
Hochement de tête discret.

"C'est vraiment pas la joie, je t'assure."

Mots de réconfort. Chuchotements. Paroles d'optimiste, tout s'arrangera.

Et pourtant, rien pour décoder le vide qui les unit. Et pourtant, rien pour donner le feeling de leurs ennuis. Artifices des jours heureux. Ne rien laisser présager. Ne pas étaler ses misères. Se taire et jouer la comédie. Ne pas être, cacher son mal-être.

Un couple d'amis que je croyais heureux ne l'est plus. Autour, peut-être d'autres se désagrègent et maîtrisent l'art de faire semblant.

Faux fuyants.

Ne pas savoir lire. Se laisser berner. Les bons amis devraient pourtant savoir regarder au-delà des apparences et lire dans les silences.

Je m'en veux.

mardi 20 mai 2008

Aventurisme

Liste des effets indésirables :

Diarrhée
Nausées et/ou vomissements
Favorise l’apparition de vaginite
Peut augmenter l’appétit
Favorise la pousse de poils et des cheveux
Peut causer une indigestion
Peut entraîner de l’insomnie ou de la difficulté à s’endormir
Peut rendre anxieux ou nerveux
Peut provoquer une rétention de liquide et de l’enflure (œdème)

**Vous ne pouvez pas donner de sang durant ce traitement.


Faut être un peu toquée pour avoir (quand même) envie de se soigner, non?!!

lundi 19 mai 2008

Anti-corps

Quand les aiguilles s’effilochent,
Sur la toile du temps.
Vitesse agonisante,
D’une tortue paralysée.

Quand au fond du lit,
Les draps s’amoncellent en tas.
Amas de sueurs et d’odeurs sauvages,
Sans même que les corps ne se heurtent en charnelles cabrioles.

Quand tant et longtemps font la paire.
Que s’égrainent, tels chapelet et rosaire
Péniblement avec ferveur
Espoir et besoin de réconfort.

Quand l’ennui règne,
En amant frigide qui accompagne ces nuits
Anorgasmiques frissons
Martèlements de soupirs vides

Des larmes peuvent couler,
Mais ailleurs il y a bien pire
Se fermer les yeux ne fera pas s’enfuir,
Tout le mal présent là-bas..

Le souffle qui vole en éclats
Le moral pas très élevé
Trop plein de quelque chose,
Pas que de mucosité.

Quand le corps s’immune en arrêt maladie,
C’est souvent la tête qui n’en peu plus, aussi.
Alors le temps fait place
Au renoncement.

samedi 17 mai 2008

Point de suspension

Ce n’est pas une retraite, ni une dislocation.

Ce n’est pas une bifurcation, ni une débandade.

C’est un rien passager.

Un retrait pour un bref moment.

Je me planque sous mon édredon, je bouffe de la cortisone en comprimés, me nourrie d’antibiotiques et je m’alimente d’ennuie, de longues journées durant.
Un dragon s’est bâti un nid dans mes bronches, il surfe sur mes poumons.

J’aspire à moins siffloter, j’inspire et souffle afin que ce souhait ne tarde à ma volonté.

Je vous reviens sous peu....
Ce n'est point un arrêt, ni une interruption!

vendredi 9 mai 2008

Évolution normale d'un homme....

Évolution d'un homme....sans intervention de la femme...





Sans intervention pour le rendre plus.....humain

L'amour a bon goût....




mercredi 7 mai 2008

Paroles d'enfants

Anabelle, longues tresses blondes, 4 dents manquantes me demande :

« Isabelle, c’est qui ton élève préféré dans le groupe? » (Elle bats des cils et me fait un grand sourire tant troué qu’enjôleur)

Moi; Mon cœur a plein de compartiments, vous avez une place chacun…( Sur le coup, j’ai pas trouvé mieux)

(Silence qui dure quelques fragments de secondes)

Anabelle : Hein, même pour Kevin??

Moi; Oui, oui, là...

(Si la vérité sort de la bouche des enfants, il semblerait que celle des adultes a parfois du mal à faire semblant et afficher une fausse conviction!!)

Retour vers l'arrière.

Tourne, tourne, tourbillonne. Poussière, éclat de rien.
Virevolte, voltige, culbute. Cendres éteintes sur blême écran.
Souffle, bourrasque, tornade. Amère illusion, brise de vent.

Ressouvenir, faire taire l’oubli.
Retenir le passé, tamiser naguère
Remodeler hier.

Pousse, chasse, bouscule. Saillie de peine contenue.
Nage, rame, canote. Noirceur de l’eau qui pince.
Suinte, transpire, émet. Résidu sur fade étincelle.

Vadrouiller vers la sortie. La fin de cet acte.
Ramener l’éclat d’antan, mitrailler vers l’arrière.
Replonger dans le torrent.

Secouer le présent.

mardi 6 mai 2008

Chat alors!


lundi 5 mai 2008

J'ai dompté la bête

J’en avais marre d’être cette petite chose qui s’effrayait facilement, qui ne savait pas s’y prendre, qui ne savait pas y faire. Maintenant, telle une gladiateure, j’ai pris possession de l’animal, j’en ai fais mon affaire!

Je sais maintenant comment faire fonctionner l'engin, je ne crains plus de l’allumer et de m’en servir. Je ne crains plus ses flammes et ses pièges de chaleur.

J’ose, pour mon plus grand plaisir. Enfin libérée de cette ridicule inquiétude qui m’épouvantais tant. L’anxiété, handicapante ennemie n’est plus aussi présente.

Je sais maintenant comment il fonctionne, je comprends. Je suis enfin émancipée, indépendante.

Victoire!
Je sais faire fonctionner le BBQ!
Je fais enfin une femme de moi!

Trop tôt.




Bon, c'est la nuit, donc en principe c'est déjà lundi....mais tricher si peu, c'es pas si grave, non? J'ai pas trop envie que la semaine commence, envie plutôt d'étirer le week-end, mais cette fois j'y rajouterai un peu de soleil et plus de sourires!

dimanche 4 mai 2008

Secousse notable

Afin de me créer un peu l'illusion que la vie continue quand même, vendredi, je me suis forcé à me rendre au boulot.

Un p'tit pit de 9 ans en crise de larmes m'a confié:

" Je déteste ma vie, je voudrais me décéder."

Probablement la chose la plus triste que j'ai jamais entendu. Tremblement de peine. La secousse m'a aidé à relativiser sur ma propre souffrance.

Je suis de retour!

Jalousie

Lu sur vie de merde:

"Aujourd'hui, cours de sport, c'est saut en hauteur. J'arrive à sauter 1m35 soit 20 cm de plus que la moyenne des filles. Trop fière de moi, je me vante un maximum. 30 secondes plus tard, le prof vient me voir et me sort "Avec le cerveau en moins, c'est plus léger. Normal que tu sautes haut !" La honte. VDM."

En plein le genre de truc que je rêverai parfois de dire :) N'en demeure pas moins qu'il m'arrive de le penser très fort, ça compense un peu!!!

vendredi 2 mai 2008

L'incroyable volonté de l'être

Hier, de bon matin, à notre arrivée à l’hôpital, on nous informe que beau-papa a été transféré et qu’on l’a déménagé sur un autre étage. Nous avons croisé un brancardier qui transportait une civière, recouverte d’une couverture rouge. Le souffle coupé, je suis montée au quatrième étage, pour me retrouver devant une chambre vide. Retour vers le poste de garde, ou j’ai eue la surprise de rencontrer une ancienne copine. Ou plutôt, l’ex d’un ami, et puisque dans ces situations, le malaise et la loyauté empêche de garder contact avec l’autre, je l’ai tout simplement perdue de vue. Il appert donc que le préposé m’avait mal renseigné. Elle est venue me reconduire à la bonne chambre et nous avons eu un peu de temps pour reprendre le temps perdu et se donner quelques récentes nouvelles.

La chambre vibrait d’énergie nerveuse, pleine à craquer de médecins et d’infirmiers. Nous avons été rapidement informées qu’on le préparait pour le bloc opératoire. Les antipsychotique ont réduit la grande excitation qui le plongeait dans un état bien proche de la psychose. Désormais beaucoup plus calme, et vraiment connecté avec la réalité, il a pu prendre seul sa décision. Plusieurs spécialistes l’on aidé à faire son choix.

Immense soulagement lorsque j’ai appris que mon avis était identique au sien. J’aurai eu bien du mal à vivre avec le doute et les remords. Cadeau de la vie et relâchement de toute cette angoisse qui m’engourdissait.

Il est entré au bloc opératoire à 10 heures et il a gagné la salle de réveil vers 18 heures, pour être finalement reconduit aux soins intensifs en fin de soirée. Longues heures qui nous ont permis de soupeser toutes les possibilités, de se raconter bien des histoires d’horreur et d’espérer. L’espoir est puissant, nous en revenions toujours à lui.

Il n’a toujours pas de sensations aux jambes, mais mon cœur est en paix. Il aura eu la chance d’espérer, l’horreur aura été suspendue pendant un bref instant. Une partie de la masse cancéreuse aura été gratté, les vertèbres T4et T5 auront été stabilisées. Le cancer est toujours là. Mais puisque son métabolisme est très lent, l’espérance est encore frétillante. De plus, le suten qu’il prend pour le cancer des poumons semble faire effet, les masses sont un peu diminuées. Si l’opération est une réussite, il est permis de croire qu’il pourra peut-être remarcher. Aussitôt qu’il sortira des soins intensifs, il sera hospitalisé en orthopédie, car le personnel y est parfaitement entraîné pour déplacer les patients qui sont ainsi limités.

Il est donc étonnamment vivant. Pour un homme de 63 ans qui souffre de diabète, qui fait de l’hypertension, a un tense (un ressort) dans une valve du cœur, fait de l'arthrose dans les genoux, les hanches et le cou, qui souffre de deux cancers et qui est en rémission d’un cancer du rein (qu’il s’est d’ailleurs fait enlever- le rein-) il est incroyablement combatif.

Les prochains jours seront décisifs. En attendant, j’ai bien besoin de me changer les idées, je cours donc vous lire!