Neurologue, oncologue, cardiologue, psychiatre, inhalothérapeutre...
Un ballet incessant de spécialistes qui valsent. Petits pas. Entrechats. Changez de côté, vous, vous êtes trompés...
Rien n'est encore certain, mais une possibilité. Le gros C qui attaque sa colonne vertébrale a fait de bien gros dommages. La radiothérapie n'aura pas donner de résultats. Sa jambe gauche ressemble à la jambe de bois d'un pantin, il ne peut plus la bouger, pas même la remuer.
Risque de paralysie, perte d'autonomie. Deux scénarios: il ne quittera jamais l'hôpital car la progression sera trop rapide ou une hospitalisation dans un CHSLD. Même constat; il ne pourra pas mourir à la maison, tel qu'il le souhaitait. Pour la famille, même difficulté à digérer cet autre mauvais coup. L'onde de choc s'étend. Les mauvaises nouvelles arrivent en flot continu.
Les comprimés qui le faisait déraillé ont été coupés, la raison de sa grande confusion n'était donc pas une cause neurologique. Par contre, le médicament a dû être re-prescrit puisque son état s'aggrave. Le médicament calmait la progression, endormait le mal. Un anti-psychotique sera donc ajouté à la liste déjà effarante de médicaments qu'il prend. L'effet de l'un devrait être neutralisé par l'autre.
En attendant, nous ne reconnaissons pas l'homme que nous aimons. Il est dépossédé de sa raison. Il a des idées fixes, un monde de fantasmes dans lequel il est un super-homme qui lutte parfois du côté obscure de la force. Parfois multi-millardaire, parfois cardiologue en chef de l'hôpital. Parfois Dieu, parfois un homme ordinaire. Parfois il est hargneux, impatient, colérique. Parfois, il est douceur, affection, tendresse. Dans ces moments, il redevient lui-même. Il ne menace plus de se suicider, il ne nous injure plus en hurlant que nous sommes ligués contre lui.
Après avoir passer 36 heures à l'hôpital, je peux attester de la grande qualité humaine du personnel hospitalier. Tous ces gens qui travaillent dans un but commun; le bien-être des patients, adoucir les terribles moments de souffrance. La vulnérabilité, l'insécurité et la peur que peut ressentir les patients et la famille de ceux-ci est un peu atténuée par cette bonté. Tous, des êtres incroyables qui se donnent sans compter.
Le prochain qui chiale contre le système de la santé...il mérite un coup de pied au cul :)
mercredi 30 avril 2008
dépossédé
Publié par Mia De sa niche 19:44
Libellés : Ma vie, mocheté., mon monde.
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11 traces de pattes:
Quelle expérience douloureuse ! Je pense à toi, pour le petit plus que ça peut donner au moral !
Et pour les hôpitaux, je suis tellement d'accord ! Moi qui ait failli perdre mon fils à la naissance, j'ai eu un tel service en urgence néo-natale... je vais m'en souvenir toute ma vie !
Circé; Merci d'être là! Sincèrement.
La prochaine journée sera hyper angoissante, nous avons l'avant-midi pour décider si nous acceptons une opération ( ou une opération alternative) ou si nous préférons ne rien tenter. Beau-papa ne peux prendre cette décision et j'ignore ce qu'il ferait s'il avait la faculté de raisonné. Doute, indécision et angoisse en trio, format géant.
J'ai une trouille pas possible!
Que je suis émue en te lisant, il y avait trois cas de cancer dans ma famille, une est en rémission, une est en soins palliatifs, l'autre, ils ne savent pas si il est opérable.
Cette maudite maladie qui fait tant de ravages, fait souffrir nos proches, j'ai les larmes aux yeux en te lisant.
Je t'envoie plein de pensées d'amour et de pensées positives afin de traverser cette épreuve avec courage et sérénité, même si je sais que ce n'est pas facile. Il a besoin de ta force et de ton courage.
Je comprends à quel point cela doit être atroce pour vous de vivre tout cela, voir un être si calme, en proie au délire par rapport à cette maladie. Son épouse doit avoir tellement de peine et vous tous aussi.
Je ne peux pas grand chose physiquement pour toi, mais dis-toi que je suis là en pensée, je continue de te tenir la main, ma belle amie.
Je te fais un gros câlin.
Gros bisous xxxxxx
Quels émotions dans ce billet......
Je suis avec toi, et toutes mes pensées sont avec toi, pour que cette douleur te quitte, pour qu'il aille mieux (...)
Gros câlins, ma belle...
xoxoxoxoxox
Oh la la ... pas facile tout ça ... j'ai passé le weekend à l'hôpital, dans un autre centre dans lequel je n'avais jamais vraiment mis les pieds ... et le personnel a été plus que fantastique !
Ces gens font plus qu'un simple métier, c'est une réelle vocation. Ça prends beaucoup d'empathie pour réussir dans le domaine hospitalier, pas étonnant de voir autant de professionnels en burn-out, on leur en demande toujours plus.
Pour ce qui est de ton beau-père, je crois que c'est de lui que tu parles dans ce billet, je vous souhaite à tous le meilleur possible ...
Câlin bella xoxox
Bonjour Mia,
Je passe prendre de tes nouvelles. J'espère que vous êtes en paix avec la décision que vous avez dû prendre cette semaine. Je souhaite que tu passes une fin de semaine tout en sérennité, tu en as bien besoin.
Bon vendredi, ma belle.
Circé
Rosie; merci tout plein. Une fois de plus, ton beau et grand coeur aura trverser les frontières du virtuel. Saches que tu me touches beaucoup.
Merci!
XXX
P'tit moi; .... Ouais, parfois même moi ( grande gueule dans l'absolu) j'ai parfois du mal à trouver les mots. Merci cocotte!
XXX
Moon; Très vrai! Le plus difficile est probablement d'entrer dans la "machine" mais une fois qu'on y est, l'efficacité du personnel fait en sorte qu'on oublie les petites contrariétés.
Merci, je prends ton câlin!
En ce moment, toute la famille est bouleversée, les amis du monde virtuel ont du mal à soutenir la peine des gens qu'ils aiment...le support des nos gens virtuels est étonnament important! Moi qui, il n'y a pas si longtemps, entretenait
des préjugés défavorables pour ce "monde" j'en suis totalement flabergastée :)
XXX
Circé; comme tu vois, nous sommes dans une bonne journée! L'espoir, le désir, la "foi"...très puissant ""cocketail""!
Merci, adorable magicienne des mots :)
XXX
Moon; ** je rectifie les amis du monde réel...ont du mal...
J'ai la très mauvaise habitude de ne jamais ne relire...
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