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Dimanche matin, alors que mon gendre et moi planifions de nous rendre à la convention de tattoo, un appel de ma belle-maman est venu changer drastiquement le déroulement de notre journée et des suivantes.

Mon beau-papa, souffrant d'un troisième cancer, était dans une phase un peu délirante, nous nous sommes donc déplacés sur place afin de donner un peu de renfort à ma belle-maman. Le délire s'amplifiant graduellement mais terriblement, nous avons dû nous résoudre à demander l'aide des ambulanciers. Les premiers répondants sont arrivés dans un très court délai. 5 pompiers débarquant, rendant son délire encore plus extravaguant. Puis, les ambulanciers ont fait leurs entrées. Puis, les policiers puisque beau-papa refusait de coopérer. À ce moment là, un terrible sentiment de trahison était à son paroxysme. Je me sentais fort mal. Faire hospitaliser quelqu'un contre son gré est une chose, demander l'intervention des policiers est encore plus horrible!

Depuis dimanche, il est donc en observation à l' urgence en psychiatrie, alors qu'il n'a pas d'historique de maladie mentale. L'action ne manque pas dans la petite salle vitrée! Ses co-chambreurs n'aident en rien son état, puisqu'ils s'accompagnent dans leurs phases psychotique, se trouvant des points de comparaisons et de compréhension. En psychiatrie, les crayons et les chaises deviennent des armes potientiellement mortelles. Donc aucune chaise n'est disponible pour les visiteurs, et les effets personnels ne sont pas autorisés dans la salle.

Aussitôt qu'une chambre se libère en oncologie, il y sera enfin hospitalisé. La bonne nouvelle du lundi, c'est que le scan cérébrale ne semblait pas indiqué de métastases au cerveau, reste à découvrir pourquoi il oscille entre délire et démence. Pourquoi un homme si doux est maintenant persuadé que Dieu l'a mis sur la terre pour exterminer les "crottés" de la terre...

Puisqu'il prenait 26 comprimés par jour, il est fort possible que l'un de ses médicaments soit responsable de son état. Il peut s'agir du résultat explosif de toute cette médication.

Comme vous, sans doute, je déteste les hôpitaux et la maladie. Je déteste la souffrance et la mort. Depuis dimanche, j'y ai quand même passé 18 heures, et j'y retourne aujourd'hui pour un autre 12 heures. Le temps passe avec une lenteur affolante. Les échanges sont quasi impossible avec mon beau-papa et pourtant, les oreilles nous bourdonnent à force de l'entendre parler. Il parle sans arrêt, sans répit. Il parle pour toutes ces années ou de nature discret, il préférait écouter les autres. Le verbiage d'un être confu rend toute conversation impossible.

Il m'a proposé d'écrire un livre sur sa simple vie d'ouvrier, il m'a prédis que je gagnerais plus de fric que cette "salope" qui a écrit ses livres sur l'histoire de "petits sorciers qui se promènent en robes de soutane"!!!

Si c'était pas aussi triste, ça pourrait presque être drôle!

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Je suis donc dans l'impossibilité de correspondre avec vous en ce moment. Vous pouvez tout de même me laisser un message, il me fera plaisir d'y répondre aussitôt que possible!

Biiip!