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O, comme dans Opération des Ovaires, Osti!
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Cher journal,

Laisse-moi te dire que les opérations, les piqûres et les infirmières de chien, je commence à en avoir plein les pattes!

Mardi, j’étais pas belle à voir, au début, tout semblait correct, ça ressemblait à un petit matin comme les autres; oh que non! Belle balade en voiture, mais dès qu’on est arrivé à la clinique du refuge, aussitôt qu’une madame en blouse avec des sauterelles-mauves-portant-des-lunettes-de-soleil, m’a fait monter sur la balance je me suis dit que c’était mal parti.

Parce que...je commence à le voir venir le coup de la balance! D’habitude, c’est tout de suite après que ça se gâte :cette fois, c’était encore pire. Ma mamaman elle m’a regardé avec ses yeux de poisson frit, elle m’a dit : « À tantôt, ma belle fille de chien » Ma mère, elle avait la face pleine de plis. Ça m'angoisse, quand elle fait cette face là!

Pis là, la dame, elle m’a emmené dans une pièce, toute loin : elle m’a enlevée à mes parents pour me mettre dans une cage. Oh boy, la panique! J'entendais encore mes parents parler, pis mamaman, elle m'a crier, de l'autre bout du corridor; "Je reviens tantôt, Mimi"

Ensuite, c'est un peu flou. On m’a donné une sorte de gaz qui m’a endormit et on en a profité pour me retirer les ovaires et une partie de mon utérus. (tchèque ben ça, je te gage qu’ils vont revendre mes organes sur le marché noir à un couple de pékinois infertiles..)

Plus tard, encore bien poquée de tous les trucs qu’on m’a bourrée, je me suis réveillée dans une salle de réveil. Il devait être 16 heures, parce que j’ai entendue la voix de mamaman (elle m’avait dit que lorsque la grosse aiguille serait sur le 4, elle reviendrait me chercher) j’te dis que j’en pleurnichais un coup pour qu’elle m’entende et qu’elle n’oublie pas de me ramener chez nous!

Parait que j’aurai dû être encore ben endormie et que j’aurai été un tantinet trop réveillé. « Woin, elle a l’air a en avoir dedans » qu’elle a dit la préposée.
Est bête, hein!
Parce que, ce n’est pas comme si j’étais une bombe d’énergie! Je faisais juste pleurer hystériquement (Ce qui a entraîné un effet sonore assez étrange. Si vous pensez qu’un battement d’aile de papillon peut causer des remous, vous auriez dû voir ce que mes hurlements ont engendrés!)

J’ai eu de la difficulté à me rendre jusque dans le stationnement. Je chékais de partout pis le plancher il allait se cacher en dessous du gazon, je comprenais rien à rien…me suis quand même rendue et me suis endormie, bien confortable sur les cuisses de ma mamaman.

Maintenant, ça va mieux! J’ai encore un peu de mal à redescendre des lits ou des fauteuils, mais ça me fait zéro bobo pour sauter dans l’autre sens!

Ma cicatrice est toute cute, et je ne pourrai même pas m’en servir pour faire pitié, parce qu’elle est située sur la ligne de la bédaine. Quand mon poil aura repoussé, on y verra rien!On m’a aussi rasé un bout de patte, pour y injecter les antibiotiques et les anti-douleurs, c’est tout doux à cet endroit!

Pour l’instant, je ne suis pas obligé de porter le collier élisabéthain (L’abat-jour de chien) parce que je ne suis pas portée à me lécher le bobo. Mes points n’ont pas encore commencés à sécher, mais si, lorsque ça va commencer à guérir, je me lèche ou si je tire sur mes points, mes parents ils vont m’obliger à le porter…Pis comme j’ai un nez un peu long, il est immense mon truc…je ne passerai plus dans les cadres de porte!

Comme mes parents n’aiment pas beaucoup couper mes ongles (d’habitude, c’est une des mes matante qui s’en charge) ils z’ont profiter du fait que j’étais endormie pour mes les faire tailler. Wow..c’est court, on voit mes veines.

Heille, le pire c’est que je dois retourner à la clinique du refuge pour faire enlever mes points ( entre le 26 et le 28 novembre, sans rendez-vous) oh boy, je sens que mes parents, ils vont devoir me pousser sur les fesses pour m’obliger à rentrer là!!
Sont ben mieux d'avoir de bons arguments!

* une côte de boeuf serait un argument acceptable!