mercredi 27 février 2008

Le pluriel de mon angoisse

Je lisais ce texte chez Circé, et cela m’a encore une fois frappée! Comme elle peut être grande cette Culpabilité maternelle! Parce que de toute façon, ça sera un peu de la faute de la mère. Que tout part de l’enfance. Que nous portons, en chacun d’entre nous, notre lot de blessures qui est une partie de notre fondation….

Ce qui me turlupine, ces temps-ci, c’est la « vocation » que se sont choisies mes filles. Ça en dit beaucoup sur elles, sur les valeurs que je leur aie transmises. Sur moi.

Fille aînée a complété sa demande d’admission à l’université et la postée, il y a de cela quelques semaines. Elle se dirige en psychologie, a peut-être envie de se spécialiser en sexologie. Le temps fera son œuvre, mais elle se lance dans de longues études, dans un domaine pas facile, ou le congé en santé mentale est souvent bien nécessaire. Elle fera son entrée universitaire à l’âge de 18 ans et trois quart. C’est bien jeune pour décider de qui on sera, une fois devenu « grand ». Pourtant, elle avait tracé sa voie depuis le début de son secondaire et n’a jamais déviée de ses ambitions.

Petite chérie a longtemps dit qu’elle deviendrait enseignante. Niveau primaire ou secondaire. Toute une vocation! Puis, dernièrement, une journée conférence et métiers a eu lieu à son école secondaire. Depuis, elle croit qu’elle aimerait bien devenir travailleuse sociale.

Sauver le monde et ces gens. S’impliquer dans la vie des autres et semer un peu de guérison.
Même combat pour mes deux filles.

J’ai l’impression d’avoir fait quelque chose qui ne tourne pas rond! J’aurai peut-être du être moins exigeante, leur demander moins souvent de « mettre de la paix dans leur cœur » Moins répéter qu'il faut essayer de comprendre avant de juger. Qu'il y a une responsabilité derrière toute relative popularité, qu'il faut en profiter pour développer des qualités de leader positif et tenter de remorquer ceux qui ont moins de chance.

J’aurai peut-être du leur dire que la vie est une jungle et que c’est le plus fort qui gagne.

8 traces de pattes:

Anonyme a dit…

Oh là là ! J'ai tellement le goût de te laisser un roman en guise de commentaire. Mais je vais me retenir :) Est-ce que la culpabilité féminine vient de la mère ? des valeurs de la société ? ou de la nature même de la femme ? Comment se fait-il qu'en Éducation, en Médecine, en soins infirmière, ce sont majoritairement (sinon complètement) des femmes ? pfff. Dis-moi, toi qui a des grandes... ça s'arrête quand, la culpabilité maternelle ? et est-ce que c'est pire quand on a des filles ?
(waou, tu charges combien pour une session de psy ? lol)

Anonyme a dit…

Ouff... De lire ton questionnement ainsi me scie en deux. Je t'explique pourquoi;

De vue extérieure, tes filles semblent sur la meilleure voie qui soit. Elles se préparent un bel avenir avec des métiers dignes des héros du quotidien. Elles feront la différence dans cette société de prédateurs.

Elles ne deviendront pas des jeunes femmes sans ambitions, qui se feront vivre par le système, ou encore de sombrer vers une vie néfaste.

Alors, veux-tu bien me dire pourquoi tu te questionnes autant? ;-) Ces belles jeunes filles, tu les as menée sur le bon chemin. Elles en choisiront la suite. Tu ne peux que leur tenir la main, comme tu l'as fait pendant tant d'années.

Et tu sais quoi? Elles savent déjà que la vie est une jungle, j'en suis sûre. Comment penses-tu qu'elles ont passé à travers leurs études?

Tu ne peux qu'être une maman, un guide, une amie, et je crois voir que tu effectues ces tâches à merveille déjà! Tu ne peux les empêcher de se fracasser sur le mur de la vie, puisque tôt ou tard, tout le monde termine sa course dans ce mur; ensuite, on se relève et on recommence.

Ainsi va la vie...

Aller, je t'envois un bizoux dans le front, ça apaise les maux de l'âme...xoxoxox

Mia a dit…

Circé; Si tu savais! J’ai tellement l’impression de leur avoir fait un cadeau empoisonné: un legs très lourd a porté. Je crois que j’ai oublié de perdre de vue que ce sont des filles, que je les aies élevées en veillant à ce qu’elles poussent le dos droit et le cœur bien grand ouvert… Je crois que la culpabilité ne s'arrête jamais et qu'à chacune de leurs erreurs, je crains d'être en partie responsable....non, je ne crains pas, je crois que c'est inévitable.

Mia a dit…

P'tit moi; La vie est déjà tellement dure, sans ressentir le besoin d'en rajouter intentionnellement. Le métier qu'elles se sont choisies, c'est tellement juste trop typiquement féminin..(Lourd d'engagement)C'est pas une voie facile, pas ce qui a de plus payant (par rapport à l'investissement de temps)

Mes filles, la moitié du temps, elles vivent dans un monde de fées et de gnomes, pensent que tout le monde il est gentil, et qu'après la pluie vient le beau temps.

C'est difficile d'équiper son enfant afin d'être persuadée qu'il sera prêt à tout affronter...

Merci pour le bisou, c'est vrai que ça soulage un peu!

Élève solitaire a dit…

Tes filles vont devenir de personnes très bien tu sais pas ;O)? Moi je crois que tu leurs à transmis de bonne valeurs!

Le monde grâce à tes filles, respireront mieux l'espace de quel que secondes.

Et puis on apprend toujours mieux quand ses nous même qui vivont dans cette jungle...

Les paroles s'éfface mais les souvenirs reste ma belle.

M'enfin ces qu'une opinion d'un jeune élève qui a encore beaucoup à apprendre...

Big calin pour toaaaa xoxox.

Rosie a dit…

Comprend pas trop ta culpabilité, tes filles ont fait leurs choix librement, elles ont choisi ce qui leur plaisaient. Au contraire, tu as été une super maman, car elles ont fait des choix judicieux en fonction de leurs goûts, aptitudes.

Le choix de choisir, je l'ai laissé à mes enfants, ma fille est professeur à Toronto, mon fils, quand même jeune 26 ans, directeur général d'un hôtel Marriott à Montréal.

Je leur ai donné le goût de l'aventure, je sais, je m'ennuie souvent d'eux, mais je suis contente qu'ils se réalisent dans ce qu'ils aiment.

Moi, je te dis chapeau en tant que maman et cesse de culpabiliser, tu leur a donné pleins d'outils pour faire des choix éclairés. Je te lis et je sais que tu es une personne sensée, tu as sûrement communiquer cela à tes filles.

Bon jeudi, ma belle et bisous xxxxxx

Mia a dit…

Élève; Peut importe qui on est et l'âge qu'on a...chacun à des trucs à dire, des opinions à partager. Éloigne le malaise de ton envie de communiquer, en tout cas avec moi :O)

xxxx

Mia a dit…

Rosie; je suis consciente que mes filles sont des performantes, qui se moulent parfaitement au monde scolaire et à ses exigences..Ce qui m'inquiète, c'est leurs choix, tellement.. typiquement féminin.

Psychologue, travailleuse sociale, ce ne sont pas des professions banales, mais de celles qui demandent un don de soi, un investissement qui ne se marchande pas avec le salaire.

Travail en relation d'aide. Toutes les deux. Je trouve cela très significatif.

Leurs goûts? Leurs aptitudes? Vraiment? Je crois que je les aies construites en insistant beaucoup (trop) sur l'importance de prendre soin des autres. Seulement, il faut aussi savoir prendre soin de soi, et je crois avoir oublier de le démontrer ( Mimétisme. Les petites filles apprennent beaucoup de leur maman)

Avoir la "vocation" de s'engager vers soi, c'est pas rien, c'est beaucoup de boulot..j'aurai aussi du savoir enseigner ça!

Bon jeudi!
xxx